La tempête glaciale a frappé le Québec et l’Ontario, provoquant de nombreux dommages. Environ 500 000 foyers étaient toujours privés d’électricité vendredi à midi.
Le vendredi 7 avril, des centaines de milliers de foyers au Québec étaient encore sans électricité, deux jours après qu’une tempête glaciale a frappé l’est du Canada, faisant deux morts et causant de nombreux dégâts matériels, notamment à Montréal.
Environ 500 000 foyers étaient touchés par des coupures d’électricité vendredi à midi, contre 1,1 million lors du pic de l’événement.
« Hydro-Québec a résolu environ 50 % des problèmes, et notre objectif est que ce soir, près de 80 % des résidences soient rétablies et que d’ici demain soir, 95 % le soient », a déclaré François Legault, le premier ministre du Québec, lors d’une conférence de presse. « Faites preuve de patience et soyez prudents », a-t-il ajouté en encourageant la population à s’entraider.
Bien que la société prévoyait de rétablir l’électricité pour la majorité des clients d’ici minuit, « nous savons que pour certains clients, cela pourrait durer jusqu’à dimanche, voire lundi », a toutefois précisé Régis Tellier, porte-parole d’Hydro-Québec. Des « conditions météorologiques plus clémentes » au cours de la journée devraient permettre « d’accélérer le rétablissement du service », a-t-il ajouté.
Le ministre québécois de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a quant à lui félicité la gestion de la crise par Hydro-Québec lors d’une conférence de presse. Il s’agit de la plus importante panne sur le réseau électrique du Québec depuis la crise du verglas en 1998, qui avait plongé la province dans le chaos pendant plusieurs semaines.
Près de la moitié des coupures d’électricité concernent Montréal. La ville a mis en place six centres d’accueil temporaires pour les résidents privés d’électricité, qui étaient ouverts en journée pour permettre aux personnes de se réchauffer pendant le long week-end pascal.
Depuis le début de la tempête, deux décès ont été signalés : un habitant de l’est de l’Ontario, tué par la chute d’un arbre mercredi, et un homme d’une soixantaine d’années au Québec, grièvement blessé par une branche lorsqu’il tentait de nettoyer son jardin, jeudi.
Les autorités sanitaires de Montréal ont également recensé une soixantaine de cas d’intoxication au monoxyde de carbone, certaines familles utilisant des barbecues à l’intérieur de leur maison pour se réchauffer.
Vendredi, des centaines d’employés de la ville de Montréal étaient toujours mobilisés sur le terrain, notamment dans les parcs où de nombreuses branches gisaient au sol, ayant cédé sous le poids de la glace. Avec une température proche de 1 °C, la glace a fondu, mais des rafales de vent secouent toujours les arbres, présentant un risque de nouvelles chutes de branches.
Les autorités recommandent toujours à la population de ne pas s’approcher des câbles électriques.
La tempête a frappé le Québec et l’Ontario, les deux provinces les plus densément peuplées du Canada. Il s’agit de la pire panne du réseau électrique du Québec depuis la crise du verglas de 1998, qui avait plongé la province dans un chaos durant plusieurs semaines.