La moitié des départements affiche un risque « très élevé » de sécheresse

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C’est ce que dévoile le BRGM, sur la base d’un scénario pluviométrique oscillant entre des niveaux normaux et pessimistes. Au 1er avril, l’ensemble des nappes présentent des niveaux inférieurs aux normales et 75% des points d’observation sont modérément bas à très bas.

Du mois de mars au mois de décembre, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) publie chaque mois une carte de la situation des nappes souterraines. Pour son édition d’avril, le BRGM a ajouté une carte d’anticipation du risque de sécheresse pour l’été à venir, en se basant sur un scénario pluviométrique oscillant entre des niveaux normaux et pessimistes. Ce risque de sécheresse se caractérise par des niveaux bas à très bas ou par des niveaux en dessous des seuils d’alerte, conduisant à la mise en place d’arrêtés de restriction de l’utilisation de l’eau pendant la période printanière et estivale. Résultat : environ la moitié des départements présentent un risque « très élevé » de sécheresse cet été, en totalité ou en partie.

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Le risque « très élevé » de sécheresse reflète une situation actuelle inquiétante, avec des niveaux modérément bas à très bas en mars, et laisse présager un printemps et un été probablement tendus. En l’absence de pluies très excédentaires durant le printemps et l’été, des restrictions d’eau souterraine seront sans doute mises en place en 2023.

Les zones à risque « élevé » abritent des nappes dont les niveaux sont proches ou inférieurs aux normales mensuelles en mars. Les niveaux de cet été dépendront principalement des précipitations des semaines à venir. Des pluies abondantes pourraient garantir des niveaux suffisamment élevés pour éviter des restrictions d’eau.

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Le risque « faible » concerne les nappes affichant actuellement des niveaux relativement satisfaisants. Toutefois, l’incertitude quant à l’absence de sécheresse demeure importante. Si le printemps et l’été 2023 s’avèrent similaires à 2022, avec un manque de pluies, des températures élevées et une forte demande en eau, ces nappes pourraient subir une baisse significative de leur niveau.

Aucune nappe ne présente des niveaux supérieurs aux normales en mars, permettant d’assurer des niveaux satisfaisants jusqu’à l’automne. Le risque « très faible » n’est donc pas représenté sur la carte.

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D’après le BRGM, les épisodes de recharge de l’automne et de l’hiver 2022-2023 demeurent très insuffisants pour compenser les déficits accumulés durant la dernière année hydrologique. Par conséquent, l’ensemble des nappes montrent des niveaux inférieurs aux normales et 75% des points d’observation sont modérément bas à très bas en mars 2023, contre 58% en mars 2022.