Emmanuel Macron compte sur la décision du Conseil constitutionnel pour mettre fin au débat sur les retraites

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Au sein du gouvernement et de l’opposition, peu s’attendent à une annulation complète du texte. Le Président de la République espère que la décision, attendue vendredi, apaisera les tensions pour qu’il puisse reprendre les rênes.

Un dernier effort. Jeudi 13 avril, lors de la douzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, un sentiment de résignation se dégageait des cortèges de plus en plus clairsemés. Comme si les manifestants étaient prêts à tourner la page, sans savoir ce que l’avenir leur réservait. À quelques heures de la décision du Conseil constitutionnel, prévue vendredi soir, environ 380 000 personnes ont été comptabilisées en France par le ministère de l’Intérieur, contre 1,5 million selon les syndicats. Un chiffre bien inférieur à celui du 6 avril.

À travers la France, des manifestants contre la réforme des retraites attendent la décision du Conseil constitutionnel : “Si on n’y croyait plus, on ne serait pas là”.

À Nantes, Lyon, Marseille et Paris, où le siège du groupe de luxe LVMH a été brièvement occupé par des manifestants, la fatigue s’est emparée des protestataires après trois mois de lutte contre le projet gouvernemental de repousser de 62 à 64 ans l’âge de départ à la retraite. Bien que les slogans appelaient Emmanuel Macron à “battre en retraite” et la rue à ne pas céder, la plupart étaient conscients que la loi pourrait s’imposer avec la validation, partielle ou totale, du texte par le Conseil constitutionnel. Mais après cela ?

Cette étape, présentée comme la conclusion du “parcours démocratique et législatif” par le chef de l’État, est envisagée comme une voie de sortie du marasme des retraites. Depuis les Pays-Bas, le 12 avril, où il était en visite d’État, le président de la République a prévenu : “À l’issue, je proposerai à l’ensemble des partenaires sociaux que nous puissions avoir un échange qui constatera, nous le savons bien, des désaccords avec l’exécutif, mais qui permettra également d’engager la suite et de tenir compte des décisions, quelles qu’elles soient, du Conseil constitutionnel. Voilà comment j’envisage la suite.

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