La diminution des émissions de gaz à effet de serre nécessite une électrification massive de notre bouquet énergétique. L’augmentation considérable de la demande représente un défi de taille pour les capacités de production.
L’électricité est perçue comme un bouclier pour combattre le changement climatique, étant considérée à la fois comme le point de départ et d’arrivée de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.
Elle est omniprésente, que ce soit dans les habitations qu’elle chauffe, éclaire et approvisionne en énergie pour tous les appareils, ou dans les véhicules dont elle devient le principal carburant, ainsi que dans l’industrie, sommée de décarboner et donc d’électrifier ses processus de production.
Elle vise à remplacer le pétrole, le gaz, le charbon et toutes ces sources d’énergie émettrices de gaz à effet de serre, afin de garantir la pérennité de notre planète. La France et l’Europe intègrent l’électricité dans tous les grands projets ou textes consacrés à l’industrie, aux transports ou au logement.
D’ici 2050, la demande en électricité va croître. Cela est indispensable pour parvenir à la neutralité carbone à cette échéance. Selon RTE, le gestionnaire du réseau électrique national, il s’agit même d’une conséquence inéluctable des engagements de la France pour sortir des énergies fossiles et ainsi respecter l’Accord de Paris.
Dans son rapport intitulé « Futurs énergétiques 2050 », RTE a envisagé diverses trajectoires de consommation d’électricité. Elles sont basées sur trois scénarios principaux : un scénario dit de « référence », un de « sobriété » et un de « réindustrialisation profonde ».
25 % de la consommation énergétique finale
En 2020, l’électricité ne comptait que pour 25 % de la consommation énergétique finale en France. Cela correspond à environ 475 térawattheures (TWh) comparativement à 1.120 TWh pour les énergies fossiles, principalement des produits pétroliers (43 %), du gaz naturel (19 %) et du charbon (moins de 1 %).