Dans la nuit du 2 mars, une réunion ouverte de l’intersyndicale s’est tenue à Saint-Etienne, pour préparer la mobilisation prévue le 7 mars, à savoir la réforme des retraites.
Le leader de la CGT, Philippe Martinez a réitéré sa promesse de mettre la France dans l’impasse.
“Il faut qu’il y ait plus de gens qui ne travaillent pas et plus de gens dans la rue“
a attaqué le chef de la CGT, Philippe Martinez, jeudi soir à l’issue d’une réunion intersyndicale près de Saint-Etienne concernant la grève nationale du mardi 7 mars, contre la réforme des retraites, comme le rapporte BFM TV.
Ce midi 5 fédérations de la CGT dont l'énergie, les cheminots ou la chimie se sont réunies et ont décidé ensemble d'élever la lutte à partir de la semaine prochaine. Objectif :"mettre à genoux l'économie française" annonce Emmanuel Lépine pour FNIC-CGT (chimie, pétrole…) pic.twitter.com/J2slVbttnO
— Thomas Engrand (@EngrandThomas) March 2, 2023
“Du Sénat, nous n’attendons rien”
Philippe Martinez a également estimé qu’il était indispensable de “montrer notre détermination au niveau national” pour “mettre sur la table le projet de réforme” des retraites.
En revanche, Frédéric Souillot, secrétaire général de Force ouvrière (FO), a déclaré qu’il n’attendait “rien du Sénat” lors de la même réunion avec les représentants du syndicat. “Nous pensons que ce que nous disons, ce n’est pas le recul de l’âge de la défection, et ce n’est pas l’allongement de la durée de participation“, a-t-il ajouté, au micro de la chaîne d’information continue.
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Réforme des retraites : A l’approche du 7 mars, la CGT cherche à “mettre l’économie à genoux”
Les travailleurs des secteurs comme le rail, l’énergie ou la chimie cherchent à augmenter le rapport de force pour obliger le gouvernement à descendre.
Une semaine noire s’annonce pour les Français
Aujourd’hui, lors d’une réunion avec leurs secrétaires généraux, cinq branches des syndicats CGT ont accepté de renforcer leurs efforts pour lutter contre la réforme des retraites. L’heure est à la grève illimitée ainsi qu’à “la désorganisation de l’économie“, a estimé l’un des dirigeants de la fédération. Le premier à prendre la parole a été Laurent Brun, de la CGT-Cheminot, qui a déclaré qu’un accord avait été trouvé pour permettre “une grève reconductible pour une période de 24 heures“.
La grève débutera dans la soirée du 6 mars et à laquelle se sont joints d’autres syndicats représentatifs du rail.
Le même mot d’ordre a été adopté par la Fnic-CFT (Chimie pétrole, chimie, etc.) qui affirme que “les travailleurs sont partout prêts à passer à la vitesse supérieure“, a expliqué Emmanuel Lépine qui est la tête de liste. De nombreux secteurs se sont déjà organisés pour voter en faveur du reconductible, à commencer par les raffineries, dont les manifestations sociales antérieures avaient déjà entraîné de graves pénuries dans tout le pays. La fermeture pourrait avoir lieu le 6 mars. Elles ne seront pas les seules. Les terminaux d’importation, les dépôts et les “sky pumpers” seront également touchés.
“Perturbation de la production”
Chez les dockers, où la CGT est largement représentée, les opérations ont déjà commencé par la mise en place “d’arrêts pour heures supplémentaires et d’équipes extraordinaires“, explique la Fédération. Les opérations sont déjà en place pour “perturber la production“. Mais les militants ne veulent pas s’arrêter là. Une grève de 48 heures était prévue entre le 7 et le 8 mars. En point d’orgue, le deuxième jour a été baptisé “ports morts“. “Les portes sont fermées pour s’assurer qu’il n’y a pas de mouvement“, poursuit Tony Hautbois, secrétaire du gouvernement fédéral des docks et des ports.
Le dernier à faire une déclaration, Sébastien Menesplier, ministre de l’Énergie, a parlé d’une “semaine noire“. La menace pourrait se traduire par des “coupes ciblées” ou des “blocages de sites stratégiques” ont prévenu les syndicalistes. Outre ces quatre fédérations, d’autres, comme celle du bois, de la construction et de l’ameublement, ainsi que du commerce, rejoindront bientôt la grève pour les énergies renouvelables, selon les intervenants. De quoi “mettre l’économie au bord du gouffre“, ont-ils espéré.