Les articles de médias disparaissent sur Facebook et Instagram au Canada

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Au Canada, une nouvelle loi a provoqué une réaction majeure de la part du groupe Meta, propriétaire de Facebook et Instagram.

En réponse à la législation qui oblige les géants du numérique à rémunérer les éditeurs pour le trafic généré par leurs contenus, Meta a décidé de bloquer l’accès des Canadiens aux contenus médiatiques sur ces plateformes. Cette décision marque un tournant dans la relation entre les géants de la technologie et les gouvernements cherchant à réguler le secteur.

La Loi C-18 : un soutien aux médias en difficulté

Adoptée en juin, la loi C-18 sur l’information en ligne s’inspire d’une mesure similaire introduite en Australie en 2021. Elle vise à soutenir un secteur canadien des médias en difficulté en obligeant les géants du numérique à conclure des accords commerciaux équitables avec les médias locaux pour le contenu diffusé sur leurs plateformes.

En cas d’échec, un arbitrage contraignant peut être imposé. Selon un rapport parlementaire, cette législation pourrait permettre aux journaux canadiens de recevoir environ 330 millions de dollars canadiens (226 millions d’euros) par an.

Cette loi représente une étape importante dans la tentative de rééquilibrer le pouvoir entre les plateformes numériques et les médias traditionnels.

Meta bloque les contenus médiatiques : explications et justifications

Meta a commencé à bloquer l’accès des Canadiens aux contenus médiatiques sur Facebook et Instagram le 1er août.

Les liens et le contenu affichés “ne seront plus visibles par la population au Canada”, a indiqué Meta, ajoutant que la mesure serait mise en œuvre complètement dans les “prochaines semaines”.

La maison mère de Facebook et Instagram soutient que la loi “s’appuie sur l’idée erronée que Meta bénéficie de façon inéquitable du contenu d’actualité”. Selon Meta, les médias utilisent volontairement ces plateformes pour accroître leur lectorat, et cette loi ne reflète pas la réalité de leur relation.

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Les répercussions de la décision de Meta et les réactions politiques

La décision de Meta a été qualifiée d'”irresponsable” par la nouvelle ministre du Patrimoine, Pascale St-Onge, qui a souligné que 80% de tous les revenus publicitaires en ligne au Canada vont à Meta et à Google. Elle a rappelé l’importance d’une presse libre et indépendante pour la démocratie et a mentionné que d’autres pays envisagent des lois similaires.

Google prévoit d’adopter une mesure similaire, ce qui pourrait amplifier l’impact de cette loi. La tension entre les géants de la technologie et le gouvernement canadien est palpable et pourrait définir un précédent international.

Un bras de fer entre Ottawa et les géants de la Silicon Valley

La décision de Meta de bloquer les contenus médiatiques au Canada en réponse à la loi C-18 soulève des questions cruciales sur la relation entre les plateformes numériques et les médias traditionnels.

Alors que la loi vise à soutenir un secteur des médias en difficulté, la réaction de Meta met en lumière les défis et les tensions inhérents à la régulation de l’économie numérique. La manière dont cette situation évoluera pourrait avoir des répercussions bien au-delà des frontières canadiennes, alors que d’autres pays envisagent des mesures similaires.

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Le monde entier observe attentivement ce bras de fer, qui pourrait façonner l’avenir de la régulation des médias numériques.